Crédit: Gloria Mazirane

Blog invité : madame Gloria et ses aventures insulaires sur Idjwi

Je m’apprêtais à partir en retraite d’apprentissage sur l’île, passionnée par la découverte. J’embarque sur un petit bateau avec quelques passagers. Je choisis de voyager à l’air libre, en passant par trois ports différents. À chaque îlot, je demandai son nom à l’éco-touriste, Adam. Il me cite : « Kihumba, Nora et Bugarula. »

On arrive à l’heure prévue, et on voit d’autres passagers prêts à partir. Un coéquipier me dit : « Quelle beauté cette île ! On se croirait aux Bahamas. » Je lui rappelle qu’il est en République démocratique du Congo. 

Nous sommes arrivés. Direction Hope Land, un magnifique hôtel au bord du lac, connu pour ses services de qualité.

Tout était merveilleux jusqu’à ce que le bateau nous laisse au port, le plus jeune et moi. Un paysan nous dit : « Vous partirez à minuit ou demain à six heures locales, s’il y a un bateau pour Goma. »

 C’était absurde de constater que les bateaux d’Idjwi étaient si ponctuels. « Ce n’est pas un rêve, le bateau est parti », dit le jeune. Quelle désolation ! On devait rester sur l’île ou explorer d’autres lieux.

Nous nous sommes remis de notre choc : « C’est la suite de notre aventure sur cette île. La magie de l’île a bien marché sur nous. » On part pour la découverte. On voit la verdure, le lac, les ados, les pêcheurs, les femmes… On y revient pas, on se dit c’est donc ça notre pays sans guerres ni menaces ! Car cette île n’a jamais connu d’atrocités.

Le temps passe et le soleil se couche. On discutait au bord du lac, sous un beau paysage. On parlait de la nécessité de restaurer la paix et l’équilibre social dans notre pays. On se dit que si c’était fait, personne ne voudrait vivre ailleurs.

Gloria Mazirane

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sumulia

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